Les Eurodéputés à leur arrivée dans l'espace VIP de l'aéroport de Figari.
la Corse est unique ! »
- Quel était l’enjeu principal de cette mission ?
- L’objectif était double. D’abord, voir comment la Corse et la Sardaigne ont utilisé les fonds européens jusqu’à présent et quelles ont été leurs difficultés et, voir comment elles ont l’intention d’utiliser ces fonds dans l’avenir.
- Quel bilan tirez-vous ?
- Pour moi, il a été très intéressant d’écouter chacun des intervenants venant de différentes régions et de différentes institutions. Je vois mieux maintenant quelles sont les possibilités, pour le futur, d’accroître la coopération entre les deux îles corse et sarde. Je suis surprise que cette coopération entre la Sardaigne et la Corse n’ait débutée concrètement qu’il y a seulement quelques d’années. Je pense qu’il y a, dans l’avenir, un énorme potentiel de développement de cette relation. Nous avons constaté que la coopération autour du parc marin des Bouches de Bonifacio fonctionne vraiment très bien.
- Cette coopération est originale en Europe. Est-elle exportable ?
- C’est un exemple de coopération transfrontalière réussie qui peut être utile pour l’avenir. Les deux îles devraient utiliser ce modèle pour développer beaucoup plus la coopération dans le domaine des infrastructures de transport. Je pense que ce sera possible grâce à la prochaine programmation sur les fonds européens que nous sommes en train d’établir.
- Vous êtes étonnée du retard de coopération entre la Corse et la Sardaigne. Les autres îles bénéficient-elles de coopération plus étendue ?
- La situation entre la Sardaigne et la Corse est unique ! Deux îles très proches l’une de l’autre, mais appartenant à deux Etats-membres différents. C’est vraiment unique ! J’ai visité la Sicile, Malte et les autres îles méditerranéennes qui bénéficient de programmes différents. Il est très intéressant de voir la réalité de la Corse et de la Sardaigne qui est, quand même, quelque chose de très particulier.
- Qu’est-ce que concrètement l’UE peut faire pour améliorer cette coopération régionale ?
- L’Union européenne et Bruxelles donnent un cadre et des instruments aux régions pour qu’elles utilisent, elles-mêmes et par elles-mêmes, les fonds européens, par exemple sous la forme de coopération régionale. Mais seulement un cadre ! La décision de développer une coopération appartient aux régions elles-mêmes.
- Vous jugez ce voyage corso-sarde intéressant. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
- Vous me mettez dans l’embarras avec cette question ! Ma plus grande surprise a été de ne pas trouver de taxi à mon arrivée à l’aéroport de Figari à 22h30, ce qui m’a mise dans une situation difficile ! Plus sérieusement, ce qui m’a le plus frappé, c’est, comme je l’ai déjà dit, que deux îles si proches l’une de l’autre, comme la Corse et la Sardaigne, débute, à peine, leur coopération en matière de transport. Pour nous, il est très important de venir voir concrètement comment les choses se passent sur le terrain. Ce sont, d’ailleurs, ces messages que nous transmettrons au Parlement européen et à la Commission régionale dans la perspective de la nouvelle programmation.
- A quelques mois des prochaines élections européennes, quel sentiment se dégage des régions que vous visitez : pro ou anti-européen ?
- Un sentiment mitigé, un peu les deux. Les attentes sont élevées. C’est la raison pour laquelle il est important que nous allions dans les régions pour expliquer ou tenter de répondre aux questions qui se posent afin que les gens sachent et comprennent mieux ce que fait l’Europe, comment les choses fonctionnent et ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire.
Propos recueillis par Nicole MARI